De la cranioscopie à la craniologie et au-de-là, la quête d’une paléo-pathologie mentale

De la fin du 18ème siècle au milieu du 19ème, la cranioscopie, ou phrénologie, prétend diagnostiquer les comportements déviants par l’examen des reliefs crâniens. Cette piste n’aboutira pas mais permettra la collecte d’un matériel important qui servira à l’édification de la craniométrie comme scienc...

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Main Author: Alain Froment
Format: Article
Language:deu
Published: Union Internationale des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques 2024-08-01
Series:UISPP Journal
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Description
Summary:De la fin du 18ème siècle au milieu du 19ème, la cranioscopie, ou phrénologie, prétend diagnostiquer les comportements déviants par l’examen des reliefs crâniens. Cette piste n’aboutira pas mais permettra la collecte d’un matériel important qui servira à l’édification de la craniométrie comme science descriptive de la diversité humaine. Les développements récents de l’imagerie cérébrale montrent cependant que si la phrénologie avait pressenti les aires fonctionnelles du cerveau, elle n’a plus qu’un intérêt historique, et n’apporte rien à la bioarchéologie. On peut alors penser que les efforts futurs pour tenter de construire une paléopathologie mentale, voire sociale, pour le moment inexistante, se détourneront de l’anatomie pour, grâce à la paléogénomique, s’aventurer vers la psycho-génétique, un domaine qui reste toutefois très controversé.
ISSN:2612-2782