Optimisation de la méthode sous réacteur Johnson-su pour la production d'engrais biologique par compostage des déchets de manioc à Ngotto, Région de l’Est Cameroun

La forte croissance démographique et la standardisation des modes de consommation sont à l’origine d’une forte demande de biens alimentaires. Malheureusement, les changements climatiques mettent en mal les systèmes de production. Ainsi, les producteurs font de plus en plus recours aux intrants chim...

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Bibliographic Details
Main Author: FOYET GANKAM
Format: Article
Language:English
Published: EL-AYACHI 2024-12-01
Series:African Journal on Land Policy and Geospatial Sciences
Subjects:
Online Access:https://revues.imist.ma/index.php/AJLP-GS/article/view/51941
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Description
Summary:La forte croissance démographique et la standardisation des modes de consommation sont à l’origine d’une forte demande de biens alimentaires. Malheureusement, les changements climatiques mettent en mal les systèmes de production. Ainsi, les producteurs font de plus en plus recours aux intrants chimiques pour booster la productivité. Cependant, les coûts financiers ainsi que les conséquences socio-environnementaux et sanitaires de ces produits ne sont pas de nature à encourager leur utilisation car à terme, ils contribuent à la précarisation des terres et des écosystèmes. En outre, les déchets constituent une véritable menace pour les populations et les municipalités. L’objectif de cette étude est de formuler un compost à base d’épluchures de manioc associé aux bouses de vache et a Tithonia diversifolia en utilisant la technique de compostage Johnson-Su. Deux types de composts ont été élaboré à base d’épluchure de manioc. Il s’agit des composts M (33.33% d’épluchures de manioc + 33.33% de bouse de vache + 33.33% Tithonia diversifolia) et des composts E (100% épluchures de manioc). Trois tas de chaque type de compost ont été édifiés au cours des 90 jours de l’essai. Les résultats physico-chimiques obtenus montrent une différence significative entre les 2 traitements pour ce qui est des paramètres tels que la température (F=7.908, P<0.05) et l’humidité (F=21.603, P<0.05) au cours de l’essai. La température la plus élevée a été enregistrée par le traitement M (59.25 °C), une neutralisation du pH à la fin du processus de compostage et une augmentation de la microflore fongique et du MBC et une diminution de la population bactérienne et du volume du compost tout le long du processus de compostage. Le taux de germination sur les cultures de laitue et de la tomate sont toute supérieurs à 50% pour les deux traitements. La somme des éléments fertilisants (N + P2O5 + K2O) des compost M (0.444%) et E (0.463%) est inférieur à 7 %, conformément à la norme NFU44051. Ces résultats montrent que les composts obtenus répondent aux caractéristiques d’un produit possédant une bonne valeur agronomique, stable, hygiénique et apte à assurer une agriculture durable.  
ISSN:2657-2664