“The world is round”: mystification and the poetry of Lavinia Greenlaw

Night Photograph (1993), le premier recueil de poèmes de Lavinia Greenlaw, se présente comme un prisme qui réfracterait les lois scientifiques dans l’espoir de révéler une vérité, une réalité, ou peut-être même la face cachée de la lune. Ce que l’artiste met en scène, donc, oscille entre le connu et...

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Main Author: Raphael COSTAMBEYS-KEMPCZYNSI
Format: Article
Language:English
Published: Laboratoire d’Etudes et de Recherches sur le Monde Anglophone (LERMA) 2008-10-01
Series:E-REA
Online Access:https://journals.openedition.org/erea/59
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collection DOAJ
description Night Photograph (1993), le premier recueil de poèmes de Lavinia Greenlaw, se présente comme un prisme qui réfracterait les lois scientifiques dans l’espoir de révéler une vérité, une réalité, ou peut-être même la face cachée de la lune. Ce que l’artiste met en scène, donc, oscille entre le connu et la superstition, entre l’abstraction de la science et la tangibilité de l’art.Traditionnellement, la voix de la science est masculine. Même si Lavinia Greenlaw ne se considère pas engagée dans une démarche féministe, ses poèmes, consciemment ou non, offrent une perspective particulière de  la question du genre. En effet, six ans avant que Carol Ann Duffy ne publie son recueil The World’s Wife (1999), le poème ‘Galileo’s Wife’ de Lavinia Greenlaw explorait déjà le besoin de réinvestir l’Histoire des hommes avec les histoires des femmes.La préoccupation centrale de l’œuvre de Greenlaw est le besoin qu’ont les êtres humains de cartographier le monde et d’en dégager du sens. Pour satisfaire ce besoin de repérage dans l’espace, Galilée, cet homme de l’abstraction, envoie sa femme découvrir l’extrémité  de la Terre. De retour, remplie de la beauté de ses expériences, la femme de Galilée annonce à son mari que le monde est rond. Cependant  Galilée n’accepte pas la découverte de son épouse et continue à enseigner la vérité reçue masculine. Ainsi s’opposent la force démystifiante de l’art et la force mystifiante de la science. Les poèmes de Lavinia Greenlaw tentent de résoudre le conflit qui oppose ces deux notions et poussent la pensée empirique dans ses retranchements. Cet article considérera comment l’exactitude de la science peut s’incarner comme le miracle de l’art.
format Article
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institution Kabale University
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publishDate 2008-10-01
publisher Laboratoire d’Etudes et de Recherches sur le Monde Anglophone (LERMA)
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spelling doaj-art-ebff5c855e294a6b82dd1cd63e6794aa2025-01-09T12:53:32ZengLaboratoire d’Etudes et de Recherches sur le Monde Anglophone (LERMA)E-REA1638-17182008-10-016110.4000/erea.59“The world is round”: mystification and the poetry of Lavinia GreenlawRaphael COSTAMBEYS-KEMPCZYNSINight Photograph (1993), le premier recueil de poèmes de Lavinia Greenlaw, se présente comme un prisme qui réfracterait les lois scientifiques dans l’espoir de révéler une vérité, une réalité, ou peut-être même la face cachée de la lune. Ce que l’artiste met en scène, donc, oscille entre le connu et la superstition, entre l’abstraction de la science et la tangibilité de l’art.Traditionnellement, la voix de la science est masculine. Même si Lavinia Greenlaw ne se considère pas engagée dans une démarche féministe, ses poèmes, consciemment ou non, offrent une perspective particulière de  la question du genre. En effet, six ans avant que Carol Ann Duffy ne publie son recueil The World’s Wife (1999), le poème ‘Galileo’s Wife’ de Lavinia Greenlaw explorait déjà le besoin de réinvestir l’Histoire des hommes avec les histoires des femmes.La préoccupation centrale de l’œuvre de Greenlaw est le besoin qu’ont les êtres humains de cartographier le monde et d’en dégager du sens. Pour satisfaire ce besoin de repérage dans l’espace, Galilée, cet homme de l’abstraction, envoie sa femme découvrir l’extrémité  de la Terre. De retour, remplie de la beauté de ses expériences, la femme de Galilée annonce à son mari que le monde est rond. Cependant  Galilée n’accepte pas la découverte de son épouse et continue à enseigner la vérité reçue masculine. Ainsi s’opposent la force démystifiante de l’art et la force mystifiante de la science. Les poèmes de Lavinia Greenlaw tentent de résoudre le conflit qui oppose ces deux notions et poussent la pensée empirique dans ses retranchements. Cet article considérera comment l’exactitude de la science peut s’incarner comme le miracle de l’art.https://journals.openedition.org/erea/59
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