Technique, genre ou médium ?

« Manga », « cartoon », « film d’animation », autant de locutions pour désigner ce que la langue française a, à partir des années 1910-1920, choisi d’unifier sous le terme générique de « dessin animé ». Sous cette appellation, d’aucuns pourraient percevoir une technique, l’animation de dessins, là o...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Main Author: Jean-Baptiste Massuet
Format: Article
Language:fra
Published: MSH Paris Nord 2016-07-01
Series:Appareil
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/appareil/2333
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:« Manga », « cartoon », « film d’animation », autant de locutions pour désigner ce que la langue française a, à partir des années 1910-1920, choisi d’unifier sous le terme générique de « dessin animé ». Sous cette appellation, d’aucuns pourraient percevoir une technique, l’animation de dessins, là où d’autres pourraient percevoir un genre, principalement institutionnalisé aux États-Unis dans le courant des années 1920-1930. Cependant, comment le dessin animé envisagé en tant que genre, répondant donc à des canons esthétiques déterminés par une institutionnalisation culturelle, économique et industrielle visant à rapprocher le dessin animé du cinéma en prises de vues réelles, pourrait-il désigner les expériences de Norman McLaren ou d’Alexandre Alexeïeff qui cherchent justement à échapper à ces codes représentationnels ? Et comment le dessin animé comme simple technique pourrait-il rendre compte de la complexité de son inscription institutionnelle dans le domaine cinématographique ? Ne pourrait-on pas envisager plutôt le dessin animé comme un médium ? Quels problèmes cela soulèverait-il ?
ISSN:2101-0714