Les études médiévales dans les enseignements en France. Une rétrospective

Face à une Université réticente à intégrer les études médiévales, après l’École des Chartes (1832), la chaire de langue et de littérature du moyen âge du Collège de France (1853) et l’EPHE (1868) sont des créations soutenues par Fortoul et Duruy : les ministres chargés de réformer l’éducation sous l...

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Main Author: Jacqueline Cerquiglini-Toulet
Format: Article
Language:English
Published: Société de Langues et de Littératures Médiévales d'Oc et d'Oil 2017-12-01
Series:Perspectives Médiévales
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/peme/13785
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Description
Summary:Face à une Université réticente à intégrer les études médiévales, après l’École des Chartes (1832), la chaire de langue et de littérature du moyen âge du Collège de France (1853) et l’EPHE (1868) sont des créations soutenues par Fortoul et Duruy : les ministres chargés de réformer l’éducation sous le Second Empire perçoivent ces disciplines comme modernes face au latin et au grec, et comme scientifiques face aux Belles-Lettres et à la rhétorique. Puis en 1870, la Chanson de Roland est enseignée comme antidote à la défaite de Sedan. Désormais socles de l’histoire nationale, des textes médiévaux entrent sous la IIIe République aux programmes de plusieurs Agrégations et des lycées, tandis qu’est créée à la Sorbonne une maitrise de conférence (1877) devenue chaire magistrale (1883) de langue et de littérature françaises du moyen âge. Et c’est depuis ces diverses institutions que les médiévistes s’affrontent lors de l’affaire Dreyfus. Jusqu’à l’orée du XXe siècle, l’enseignement de la langue et de la littérature médiévales a donc été fortement lié à la vie politique du pays et à ses inflexions majeures.
ISSN:2262-5534