La parola ornata e la donna gentile.Il matrimonio tra retorica ed etica in Dante

S’il est vrai que dans le Banquet (Convivio), Dante dit vouloir écrire pour divulguer la connaissance et « inducere li uomini a scienza e a virtù », dans le De vulgari, à la recherche du volgare illustre convenant aux chansons doctrinales et philosophiques, il a le souci d’affirmer la supériorité de...

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Bibliographic Details
Main Author: Claudia Di Fonzo
Format: Article
Language:fra
Published: École Normale Supérieure de Lyon Editions 2011-11-01
Series:Laboratoire Italien
Online Access:https://journals.openedition.org/laboratoireitalien/596
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Description
Summary:S’il est vrai que dans le Banquet (Convivio), Dante dit vouloir écrire pour divulguer la connaissance et « inducere li uomini a scienza e a virtù », dans le De vulgari, à la recherche du volgare illustre convenant aux chansons doctrinales et philosophiques, il a le souci d’affirmer la supériorité de la langue maternelle (puisque aucune langue vulgaire n’est, dans l’absolu, meilleure qu’une autre, il se déclare libre de choisir son propre idiome) sur la langue artificielle (le latin) : la langue qui, par analogie, est la plus proche de celle qu’Adam parlait avec Dieu ; celle dont se servent aussi les jeunes dames pour communiquer. La conception de Dante a une valeur tout à la fois politique et théologique : elle attribue au poète une fonction sociale et une fonction théologique. Elle fait de lui un prédicateur de l’homme, animal sociable (compagnevole) et politique, et de son humana civilitas, selon les préceptes de la philosophie d’Aristote, ainsi qu’un scriba Dei qui dévoile la perfection ultime de cette nature destinée à la félicité. Prévaut absolument la nécessité de communiquer à tous et de partager le pain d’orge avec qui veut bien écouter : le choix de la langue vulgaire est un acte de « démocratie » éthique et théologique.
ISSN:1627-9204
2117-4970