Der Standesunterschied als Prüfstein

L’amitié joue un rôle central dans la vie et l’œuvre d’Elisa von der Recke (1754-1833), femme écrivain issue de la noblesse courlandaise. À côté de ses nombreux contacts avec des personnalités comme Nicolai, Gleim, Lavater, Mendelssohn et Goethe, elle entretenait aussi des liens profonds d’amitié av...

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Bibliographic Details
Main Author: Valérie Leyh
Format: Article
Language:deu
Published: Presses universitaires de Strasbourg 2015-12-01
Series:Recherches Germaniques
Online Access:https://journals.openedition.org/rg/327
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Description
Summary:L’amitié joue un rôle central dans la vie et l’œuvre d’Elisa von der Recke (1754-1833), femme écrivain issue de la noblesse courlandaise. À côté de ses nombreux contacts avec des personnalités comme Nicolai, Gleim, Lavater, Mendelssohn et Goethe, elle entretenait aussi des liens profonds d’amitié avec des femmes de son temps, entre autres avec la fille de pasteur Sophie Becker (1754-1789), elle aussi originaire de Courlande. La contribution étudie cette amitié exceptionnelle, qui fut à la fois littéraire et personnelle, en la confrontant au culte de l’amitié caractéristique du xviiie siècle, tout en montrant dans quelle mesure la différence de rang social défie l’idéal égalitaire des Lumières. Dans l’amitié d’Elisa von der Recke avec Sophie Becker, cette différence sociale apparaît très clairement ; mais en se positionnant comme intellectuelle des Lumières et en s’appropriant le discours sur l’amitié, Elisa von der Recke l’ignore et la considère comme insignifiante. Sophie Becker, au contraire, ne peut s’empêcher de s’en apercevoir et questionne les fondements économiques de l’égalité au sein de l’amitié. Sa pensée pragmatique, relevant de ses conditions de vie en tant que bourgeoise, l’incite en effet à confronter les modèles littéraires avec la réalité et, dès lors, à constater que l’inégalité sociale est loin d’avoir disparu.
ISSN:0399-1989
2649-860X