L’Hôtel-Dieu de Tonnerre. Questions d’architecture
Il ressort des divers récits sur l’Hôtel-Dieu de Tonnerre une histoire architecturale de l’édifice Hôtel-Dieu centrée sur les dimensions exceptionnelles d’une nef unique sur le plan basilical, à la fois église et salle des malades. La généalogie d’une singularité architecturale est réduite aux dimen...
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Format: | Article |
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Published: |
MSH Paris Nord
2018-10-01
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description | Il ressort des divers récits sur l’Hôtel-Dieu de Tonnerre une histoire architecturale de l’édifice Hôtel-Dieu centrée sur les dimensions exceptionnelles d’une nef unique sur le plan basilical, à la fois église et salle des malades. La généalogie d’une singularité architecturale est réduite aux dimensions imposantes de l’Hôtel-Dieu, dont le classement au titre de « monument historique », en 1842, autorise la démolition de ce qu’il reste de l’histoire architecturale et urbaine de la Maison-Dieu initiée en 1292 et vouée aux Sept Miséricordes par Marguerite de Bourgogne.Le vestige de la Maison-Dieu participe alors d’une histoire de la monumentalité, où les valeurs mémorielles du document d’architecture qui justifient son devenir monument entrent en tension, sinon en conflit, avec ses valeurs d’usage au sens large.L’ouverture de la nef à des manifestations diverses illustre la pérennité de l’usage cultuel qui demeure (messe d’anniversaire de la mort de Marguerite de Bourgogne), et le passage très lent de l’usage hospitalier, abandonné en 1642, à un usage culturel.Au-delà de la seule vertu d’un grand contenant culturel, l’hospitalité offerte à des installations artistiques éphémères instaure un rapport nouveau à l’architecture de l’édifice, un sens nouveau du monument, de nouvelles perceptions de sa monumentalité. Ce qui fait œuvre avec les installations de Caroline Coppey et de Didier Guth, ce n’est pas tant le placement in situ des installations que la « prise de site » qu’elles opèrent et l’expérience esthétique qu’elles proposent. L’ici de l’installation ouvre sur un ailleurs, un espace de déplacements libres avec ses réversibilités et ses temporalités, un autrement de l’espace muséal et monumental. |
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